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LeprogrammepolitiquedeJL
3 novembre 2021

Mer morte

Vu que le niveau des eaux monte dans les océans et que par contre celui de la mer morte baisse régulièrement à moins 400m du niveau des océans

pourquoi ne pas faire une jonction au niveau de Hebron par un canal qui enverrait l’eau de la mer Méditerranée vers le lit de la mer morrte.

La distance n’est pas si longue et ce chantier mobiliserait des énergies de manière positive 

 complément:

je viens de m'apercevoir que cette idée n'est pas originale mais qu'elle a été très sérieusement étudiée et même prête à être réalisée 

 

 Le canal des deux mers

Citer ce document / Cite this document : Mediterranean — Dead Sea Co. Ltd. Le canal des deux mers. In: Cahiers de la Méditerranée, n°29-30, 1, 1984. Israël et la Méditerranée. pp. 11-15; doi : https://doi.org/10.3406/camed.1984.964 https://www.persee.fr/doc/camed_0395-9317_1984_num_29_1_964 Fichier pdf généré le 13/05/2018 LE CANAL DES DEUX MERS

 

Le projet du canal des deux mers se fonde sur deux phénomènes importants : la différence de niveau d'environ 400 mètres entre la surface de la Mer Morte et de la Mer Méditerranée ou de la Mer Rouge d'une part, et, d'autre part, les changements intervenus ces dernières années dans l'équilibre hydrographique dans le bassin de la Mer Morte. Pendant une très longue période, la quantité d'eau qui s'évaporait de la Mer Morte correspondait à peu près à l'apport du Jourdain et des autres cours d'eau qui se jettent dans cette dépression. Mais, depuis que les eaux du Jourdain ont été captées en grande partie pour l'agriculture en Israël et en Jordanie la surface de la Mer Morte ne cesse de baisser. En cinquante ans son niveau a passé de 390 m à 402 m. Dès la fin du XIXe siècle, un ingénieur suisse et à sa suite Théodore Herzl lui-même, ont conçu le projet de produire de l'électricité en amenant de l'eau de la Méditerranée à la Mer Morte par un canal dont la dénivellation permettrait l'installation de turbines. Cette idée a été reprise en 1 974 à la suite de la grande crise mondiale de l'énergie survenue à cette époque. M. Haïm Gevati, qui était alors ministre du développement, nomma une commission présidée par le professeur Eckstein pour l'examen de ce projet. Par la suite, une autre commission, présidée par le professeur Youval Néeman se mit au travail en liaison étroite avec les ingénieurs de la Compagnie israélienne de l'Electricité et de la Compagnie Israélienne des Eaux. On examina plusieurs tracés possibles du futur canal ainsi que les implications économiques et écologiques de ce projet. La commission présidée par le professeur Y. Néeman présenta ses conclusions au gouvernement en mai 1981. Elle statua que l'entreprise était réalisable du point de vue du génie civil et rentable du point de vue économique. Elle opta pour un tracé direct de Quatif à Ma'alé Yaïr. Le gouvernement décida d'adopter les conclusions dé la commission et d'établir une compagnie nationale — «La Compagnie Méditerranée — Mer Morte S.a.r.l.» — qui devait mettre au point le programme de la construction et procéder à sa réalisation. Description de l'entreprise Le but de l'entreprise est de faire passer une grande quantité d'eau de la Mer Méditerranée à la Mer Morte afin de ramener le niveau de la Mer Morte à son état naturel et de produire au passage de l'électricité dans une usine hydroélectrique. On estime qu'il faudra environ 20 ans pour ramener le niveau de la Mer Morte à la normale. Une fois ce résultat atteint, le canal continuera à compenser l'évaporation importante des eaux de la Mer Morte. Son débit passera alors de 1670 millions de mètre cubes par an à 1 250 millions. L'usine hydroélectrique sera d'une puissance de 800 mégawatts. Elle comportera quatre unités de 200 mégawatts chacune. Elle fonctionnera surtout aux heures de - 12 - pointe de la consommation d'électricité dans le pays. Elle fournira environ 1 800 kilowatts-heure par an. Cette usine ne consommera pas de carburant et ne provoquera aucune pollution. Ce système de production d'électricité possède de nombreux autres avantages : il est particulièrement fiable et on peut le mettre en marche ou l'arrêter à volonté. Les centrales thermiques n'ont pas cette souplesse, c'est pourquoi la nouvelle usine est prévue pour renforcer l'infrastructure existante aux heures de pointe de la consommation. Elle pourra également assurer la relève en cas de défaillance des centrales thermiques. Quand le niveau de la Mer Morte sera revenu à la normale, l'usine hydroélectrique pourra fonctionner normalement 48 heures par semaine, à moins qu'on ne fasse appel à elle pour une production d'appoint en cas de nécessité. On estime qu'en 1 992, la centrale de la Mer Morte pourra produire aux heures de pointe un cinquième de la consommation générale. Pour se rendre compte de la valeur de ce projet, on se rappellera que dans de nombreux pays l'équilibre énergétique est complété par des centrales hydroélectriques dont le bilan est volontairement déficitaire, c'est-àdire qu'on dépense plus d'énergie pour pomper l'eau des réservoirs qu'on n'en obtient par la chute de cette eau sur les turbines. Néanmoins, cet investissement a été jugé nécessaire, car l'eau est pompée aux heures creuses de la consommation d'électricité afin de permettre une restitution partielle d'énergie aux heures de pointe. En ce qui concerne le canal des deux mers lui-même, il comportera lui aussi une station de pompage. L'eau de la Méditerranée sera élevée à un niveau d'environ 100 mètres avant de s'écouler vers la Mer Morte. Cette station fonctionnera aux heures creuses de la consommation générale d'électricité et le bilan énergétique sera loin d'être déficitaire. Le tracé du canal et ses diverses installations Les études préliminaires ont envisagé plusieurs possibilités : la vallée de Yzréel, de Haifa au Jourdain, continuée par un canal latéral le long de cette rivière ; un tunnel sous les monts de la Samarie ; une ligne de Palmahim (au sud de Tel-Aviv) à Qumeran (au nord de la Mer Morte) ; une ligne Ashquelon — Massada ; un canal de Eilat à Sedom. Finalement, c'est le tracé de Qatif (au sud de Gaza) à Ma'alé Yaïr (un peu au sud de Massada) qui a été retenu. Le choix dépendait de considérations économiques aussi bien qu'écologiques : rentabilité, perméabilité du sol, etc. Le long du parcours choisi, les risques de perturbations écologiques sont minimes. Les eaux souterraines de la région traversée ne constituent pas une réserve d'eau douce sauf dans les environs de Beer Shéva. A cet endroit, le tracé prévu du tunnel fera un léger détour. Sur la côte de la Méditerranée, l'entrée du canal sera équipée de telle sorte que les eaux soient pures et dessablées. Deux jetées la protégeront des vagues. On s'efforcera cependant d'entraver le processus naturel de la circulation du sable dans cette région côtière. Au niveau de la mer, les eaux seront amenées par une canalisation de 1 ,4 km jusqu'à la station de pompage. Ce premier tronçon sera recouvert, afin de permettre la libre circulation dans les alentours. La station de pompage est destinée à faire passer les eaux par un tuyau jusqu'à une hauteur de 100 mètres. Quatre pompes assureront ensemble un débit de 75 mètre cubes par seconde. Le tuyau sera d'acier. - 13- II aura 5,4 mètres de diamètre. Sa longueur sera de 7,5 km et il se terminera à la limite de la bande de Gaza à une hauteur de 100 mètres au-dessus du niveau de la mer. L'eau doit y circuler sous pression. Pour éviter la formation d'une onde de choc, le tuyau sera mum d'une chambre de décompression qui se présentera comme une tour de béton de 92 mètres de haut près de la station de pompage. Au bout de cette conduite, les eaux se déverseront dans un canal à ciel ouvert qui se maintiendra à une altitude de 100 mètres. Dans ce canal, d'une longueur de 20 km, les eaux circuleront librement par gravité. Ce canal constituera un réservoir qui sera en mesure d'équilibrer la quantité d'eau pompée à une extrémité et utilisée à l'autre bout du système. L'imperméabilité du canal sera assurée par un revêtement double de ses parois et par un tuyau collecteur supplémentaire. Après avoir passé par le canal à ciel ouvert, les eaux seront déversées dans un tunnel de 80 km de longueur percé sous les montagnes de la région. Les roches traversées sont des terrains crétacés, de la dolomite, de l'argile et d'autres couches sédimentaires relativement imperméables. Le diamètre intérieur du tunnel sera de 5,5 mètres. Les parois seront constituées d'éléments préfabriqués recouverts de béton. Certains segments seront traités spécialement et recouverts de couches de matière plastique ou d'acier. Le tunnel sera creusé à des profondeurs pouvant atteindre de 300 à 550 mètre au-dessous de niveau du sol. Pour l'atteindre, on devra forer 3 puits verticaux. Les travaux d'attaque horizontale de la roche se poursuivront sur deux fronts à partir du fond de chacun des puits dans les deux sens, vers l'est et vers l'ouest. Le percement du tunnel sera donc réalisé en même temps sur huit chantiers qui devront se rejoindre en quatre points. L'abattage de la roche se fera avec les machines les plus perfectionnées. Les travaux sont prévus pour une période de quatre années, au cours desquelles on extraira de la montagne environ 6 millions de tonnes de roche et on y injectera 800.000 mètres cubes de béton. A l'extrémité orientale du tunnel, on creusera des bassins de régulation, qui retiendront les eaux selon les besoins avant leur utilisation en chute libre pour faire tourner les turbines de la centrale électrique. Ces bassins pourront contenir 7,4 millions de mètres cubes d'eau et leur niveau sera à 53 mètres. Un autre bassin sera nécessaire quand le niveau de la Mer Morte aura atteint son état normal. A partir de ces bassins, l'eau devra s'engouffrer dans un conduit vertical de 420 mètres de haut avec un débit de 200 mètres à la seconde. Cette chute permettra d'actionner les turbines de la centrale électrique. Cette usine sera installée dans le corps de la falaise qui surplombe la Mer Morte. La salle principale aura 1 80 mètres de long, 1 7 mètres de large et 1 8 mètres de haut. La centrale pourra fournir 800 mégawatts avec ses quatre turbines de puissance égale. Après leur passage sur les turbines, les eaux s'écouleront vers la Mer Morte par un canal d'une dizaine de kilomètres. L'embouchure de ce canal sera dans le bassin septentrional de la Mer Morte (au nord du lisan, «la langue» qui sépare les deux bassins). Le niveau de la Mer Morte Au cours des 50 dernières années, le niveau de la Mer Morte a baissé de 12 - 14 - mètres à cause des travaux d'adduction des eaux du Jourdain en Israël et en Jordanie. La conséquence de cette régression de la Mer Morte se fait cruellement sentir dans les entreprises d'exploitation de la potasse aussi bien du côté jordanien que du côté israélien. De même, les centres touristiques et les installations médicales de la côte sont de plus en plus difficilement exploitables dans ces conditions. Le seul moyen de remédier à ces inconvénients est de rendre à la Mer Morte les quantités d'eau qui lui manquent par l'entremise du canal des deux mers. Par ailleurs, les caractéristiques de ce canal sont telles que le contrôle de son fonctionnement ne peut absolument pas échapper aux hommes qui en ont la responsabilité. Les risques de catastrophe sont pratiquement nuls. De même, les barrages construits pour l'exploitation de la potasse seront renforcés par la remontée graduelle du niveau de la Mer Morte. Le niveau de la Mer Morte ne remontera pas au-delà des limites voulues, car l'eau de la Méditerranée doit être pompée et amenée à une hauteur de 100 mètres, ce qui ne saurait se faire sans contrôle. L'influence des eaux de la Méditerranée sur les eaux de la Mer Morte Jusqu'en 1979, la structure hydrographique de la Mer Morte était simple : les eaux les plus denses se trouvaient au fond et l'apport du Jourdain et des inondations locales restait au-dessus pendant un certain temps avant la lente formation d'un mélange. La densité des eaux profondes était très élevée : 1,235. Depuis l'été 1979 les couches de densités différentes n'existent pratiquement plus sauf après les pluies locales. Seul l'apport du canal des deux mers pourra renverser cette tendance. La situation actuelle a des conséquences fâcheuses sur le plan écologique et économique. En effet, le potentiel d'exploitation de la potasse serait compromis à longue échéance si l'on ne remédiait pas au déséquilibre hydrographique de la Mer Morte. Les eaux de la Méditerranée contiennent des ions de sulfates alors que les eaux de la Mer Morte contiennent des ions de calcium. On pourrait craindre que le mélange de ces deux éléments produise une précipitation de gypse, ce qui donnerait à la Mer Morte une teinte blanche. Des expériences menées in situ sur une grande échelle ont montré que la formation de gypse n'a pas de conséquences durables sur la couleur de l'eau ni sur le rythme de son evaporation naturelle. De toute façon, l'étude du mélange des eaux de la Méditerranée et de la Mer Morte se poursuit en laboratoire. Avantages complémentaires La traversée du Néguev septentrional par un canal d'eau de mer pourrait apporter à cette région des avantages complémentaires. L'eau du canal peut servir à refroidir les installations d'une nouvelle centrale thermique. On sait que les centrales thermiques sont généralement construites le long des côtes, et les autorités compétentes viennent de décider qu'il n'est plus question d'accorder le permis de construire à la moindre centrale thermique sur le littoral israélien. De même, la tourbe que l'on trouve dans le Néguev pourrait être exploitée de façon rentable si l'on trouvait un - 15 - moyen d'assurer le refroidissement par eau des cuves. L'eau du canal pourrait aussi être utilisée dans des bassins spéciaux pour la production d*énergie solaire. D'autre part, les eaux du canal pourraient être utilisées à des fins touristiques et récréatives. On pourrait aussi procéder à l'élevage dans des bassins le long du canal. Un lac artificiel contribuerait à la qualité de la vie à Beer Shéva. Le canal lui-même et ses installations variées ne manquera pas d'attirer de nombreux touristes. La différence de niveau entre les bassins du canal et la Mer Morte pourrait être mise à profit pour provoquer un phénomène d'osmose inversée qui permettrait d'obtenir de l'eau douce à bon marché. Pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, le canal des deux mers doit provoquer dans le nord du Néguev et sur le littoral de la Mer Morte une révolution économique et démographique, en encourageant, notamment, la dispersion de la population. Prix et rentabilité Le prix et la rentabilité d'une telle entreprise sont difficiles à déterminer en termes absolus mais il ne fait pas de doute que ses avantages directs et complémentaires sont inestimables. Qu'il nous suffise de rappeler que, malgré la baisse actuelle, le prix des carburants liquides a augmenté de 500 % en dix ans ! Un grand nombre de données dans ce domaine ne sauraient être exprimées en termes quantitatifs mais uniquement en termes qualitatifs. Néanmoins, on peut parler d'une somme globale de 1,4 milliard de Dollars pour le coût de cette entreprise et d'une période de 10 ans pour sa réalisation. Mediterranean — Dead Sea Co. Ltd

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