Politique : TVA sociale; une forme moderne de dévaluation!

Le principe de la TVA sociale est simple:

On baisse les charges patronales et salariales qui pèsent sur les salaires et on répercute la somme correspondante sur les prix à la consommation sous forme d'une augmentation de la TVA.

Bilan 1er round :

- Du fait de la diminution des charges salariales, à salaire brut constant, les salaires nets augmentent.

- Les entreprises voient leurs charges diminuer mais ne diminueront pas leurs prix (cf restaurateurs) donc leurs bénéfices vont augmenter

- Les prix augmentent suivant l'augmentation de la TVA

Bilan 2ième round:

Le pouvoir d'achat des salariés qui consomment n'augment pas car s'ils touchent plus du fait de l'augmentation mécanique de leur salaire net, ils dépensent plus du fait de l'augmentation de la TVA. Ils font pression sur les entreprises qui ont vu s'accroîtrent leurs bénéfices pour obtenir des augmentations. Les entreprises n'ont pas d'autre moyen que de céder.(cf restaurateurs)

Conclusion

On retrouve dans ce scénario tous les effets produits par une dévaluation. Comme l'état ne peut plus jouer sur le niveau de sa monnaie, il utilise l'artifice de la TVA sociale pour générer les mêmes effets. La TVA sociale est bel et bien une forme moderne de dévaluation.

Le risque supplémentaire encourru étant que la différence de traitement entre le privé et le public va accroître les tensions dans le secteur public (qui lui n'aura pas bénéficier d'augmentation de salaire net pour acheter plus cher) et comme le secteur public est celui qui est capable de plus se mobiliser, l'effet à terme après les grèves dures sera une augmentation des salaires étendue au secteur public.

Exactement ce qu'il faudrait éviter pour réduire les déficits de l'état.